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Suite à l’arrêt du Conseil d’Etat, le cabinet ministériel restreint a décidé d’adapter la législation sur l’introduction et l’utilisation du système de caisse enregistreuse (SCE).

 

24/12/2015 – Décision du cabinet ministériel restreint sur  le « Système de caisse enregistreuse Horeca » (SCE)

Suite à l’arrêt du Conseil d’Etat, le cabinet ministériel restreint a décidé d’adapter la législation sur l’introduction et l’utilisation du système de caisse enregistreuse (SCE).

  • La règle des 10 % est supprimée.

Chaque exploitation dont minimum 10 % du chiffre d’affaires se composait de la consommation de repas sur place (restaurant et traiteur) était obligée de délivrer des tickets de caisse TVA au moyen d’un SCE.

  • La limite de l’obligation a été fixée à un chiffre d’affaire de 25.000 euros.

Chaque exploitation dont le chiffre d’affaires provenant de la consommation de repas s’élève au moins à 25.000 euros (hors TVA) est obligée, à partir du 1er janvier 2016, de délivrer des tickets de caisse TVA au moyen d’un SCE. Cette limite doit être calculée pour la première fois sur le chiffre d’affaires de l’année calendrier 2015.

Votre entreprise tombe à présent pour la première fois dans l’obligation suite à cette nouvelle limite :

  • Vous devez vous enregistrer au plus tard le 31.03.2016 en tant qu’entreprise horeca sur l’application en ligne SCE du SPF Finances.
  • Vous devez avoir enregistré la livraison d’un système de caisse enregistreuse et d’un FDM (boîte noire) dans  l’application en ligne SCE du SPF Finances au plus tard le 30.06.2016.
  • Votre SCE doit être actif au plus tard le 31.12.2016. Vous devez donc demander à temps la VSC (VAT Signing Card) pour permettre au distributeur de faire une activation pour cette date.

Votre entreprise était  sous « l’ancienne » mesure mais ne s’y trouve à présent plus suite à la nouvelle limite :

  • Vous avez le choix :
  1. Vous pouvez continuer à travailler avec un SCE et vous pouvez continuer à faire appel à la mesure de relance sociale d’une réduction groupe-cible pour employés fixes ;
  2. Vous ne voulez plus travailler avec un SCE. Vous devez donc à nouveau délivrer des souches TVA.
  • Une compensation est actuellement à l’étude pour les entreprises qui ont déjà installé un SCE et qui ne se trouvent plus sous la mesure SCE suite à la nouvelle limite.

Votre entreprise était déjà sous « l’ancienne » mesure et s’y trouve toujours suite à la nouvelle limite :

  • Votre SCE doit encore toujours être actif pour le 31.12.2015.

Les FAQ sur le site web SCE seront adaptées à la nouvelle réglementation dès qu’elle sera stable.

Horeca: près de 22.000 caisses intelligentes réclamées

Jusqu’à présent, 21.717 gestionnaires de commerces horeca se sont enregistrés sur le site internet du SPF Finances pour obtenir une caisse intelligente. Celle-ci est effectivement installée dans 10.411 commerces, selon le porte-parole du SPF.

Ces caisses intelligentes sont destinées à lutter contre la fraude à la TVA dans le secteur horeca. Elles doivent entrer en action le 1er janvier prochain.

Dans l’épineux dossier de la black box dans la restauration, le Conseil des ministres devrait confirmer la semaine prochaine la « règle des 10% » qui avait pourtant été attaquée par le Conseil d’Etat. Les ministres vont consolider cette règle sur le plan juridique en la coulant dans un arrêté royal afin qu’elle ne soit plus contestable. Le gouvernement passera dès lors outre la décision du Conseil d’Etat qui avait jugé illégales certaines dispositions de la loi, comme ces fameux 10 %.

De source très proche du dossier, il nous revenait que la décision tomberait ce vendredi. Pourtant, le point à l’ordre du jour du Conseil des ministres a été différé car les discussions en intercabinet ne sont pas terminées.

Grâce à cet arrêté royal, les cafés et la « petite restauration » qui font moins de 10% de leur chiffre d’affaires avec des repas consommés sur place ne devront donc pas s’équiper de la tant redoutée caisse enregistreuse, comme l’avait promis le gouvernement en début d’année. Les établissements dont le chiffre d’affaires dépasse ces 10% devront quant à eux bien disposer de la black box au 1er janvier.

Un moratoire de six mois sur les sanctions

« Contrairement à ce qu’attendait le secteur, la décision n’a pas été entérinée ce vendredi. Or, on est à 20 jours de l’échéance et les restaurants sont toujours dans l’expectative. Vu les 5 mois d’incertitude qui ont plané, il va y avoir un rush sur les commandes et les fournisseurs de black box ne vont pas suive. Nous allons donc demander un moratoire de six mois sur les sanctions. Tout au moins pour les restaurateurs qui peuvent prouver la commande d’une black box avant la date-butoir du 31 décembre prochain », explique Miguel Van Keirsbilck, secrétaire général de la Belgian Restaurants Association (BRA).

D’autant que, selon une enquête de la BRA auprès de ses membres, un tiers seulement des restaurateurs ont déjà activé leur caisse enregistreuse.

Cette association, qui rassemble plus de 450 membres en Belgique, réclame également le doublement des heures supplémentaires nettes d’impôt pour les employés à temps plein. « Cela faciliterait la vie des restaurateurs aux moments de grande affluence », précise Miguel Van Keirsbilck. La BRA souhaite également voir l’extension du nouveau système des « flexi-jobs » aux collaborateurs d’un restaurant dans ce même restaurant.

« Un tour de passe-passe législatif »

De son côté, le syndicat des Indépendants et PME (SDI) se dit « soulagé » que le gouvernement maintienne une différence entre les petits exploitants et les autres. Il regrette néanmoins « la manière de faire » qui est « encore sujette à caution ».

« L’administration de la TVA ne pourra plus interpréter les termes ‘fourniture régulière de repas’ puisque le seuil des 10 % sera figé dans la loi. De cette manière, le gouvernement pense pouvoir régler le problème par un tour de passe-passe législatif », tance Jean-François Dondelet, secrétaire politique du SDI. Selon lui, la solution trouvée « laisse persister un critère de différenciation entre les établissements ».

Jean-François Dondelet s’en explique à travers un exemple : « Imaginez un peu la réaction d’un restaurateur qui sert des repas à consommer sur place pour 10.1% de son chiffre d’affaires et qui voit son voisin exploitant une friterie ne servir des repas à consommer sur place que pour 9.9% de son chiffre d’affaires et échapper de ce fait aux mesures de contrôles. D’où vient ce seuil de 10% et que signifie-t-il ? Là, on n’a toujours pas de réponse de la part du gouvernement ! »

Le SDI craint que le but inavoué du gouvernement est qu’à terme l’ensemble des commerces effectuant des transactions en rapport avec une caisse enregistreuses soient obligés de s’équiper de la fameuse boîte noire. « C’était d’ailleurs la volonté des négociateurs, à l’aube des discussions sur la boîte noire, que de faire de l’Horeca un ‘secteur test’ en vue d’un élargissement grandeur nature qui devrait suivre et viser la plupart des commerces. Autant dire que le commerce de détail doit se préparer à des lendemains qui déchantent », prévient-il.

APPLICATION DU TAUX TVA DANS LE SECTEUR DE LA RESTAURATION

L’arrêté royal 20 Tableau B du code TVA  régit l’application des taux de TVA pour l’HORECA.

Restaurant

Il faut entendre par restaurant et restauration le fait de servir des repas et des boissons dans un lieu désigné (restaurant, salle de banquet, cafétéria, snack,  …). Il s’agit bien d’une prestation de services (service aux tables, nettoyage du restaurant, préparation) avec livraison de biens (boissons et nourriture).  On ne parle donc pas ici de service traiteur simple.

Depuis le 1er janvier 2010, les repas servis dans un restaurant ou dans un endroit assimilé sont soumis à un taux de TVA de 12 % pour la nourriture uniquement.  La partie boisson est toujours soumise à un taux 21 % de TVA.

Dans le cas d’un menu servi en « All-in » avec boissons et repas et facturé en une seule somme sans détail, on peut soit établir un détail boisson et nourriture sur base d’éléments précis et objectifs soit, en l’absence de ceux-ci, considérer que 35% du menu concerne les boissons TVA comprise.

Exemple : Menu boisson et nourriture à 100 € TTC
100 x 35 % = 35 € TTC pour la boisson
65 € TTC pour la nourriture

L’application de ce coefficient n’est pas impérative : l’assujetti peut s’en écarter s’il pratique une autre politique de prix basée sur des éléments vérifiables. L’administration peut également contester ce prorata s’il s’écarte de la réalité.

Service banquet (avec prestation de service)

La location de salle est soumise au taux de 21 % de TVA.  Si le traiteur s’occupe de louer la salle, de mettre à disposition les tables, le matériel et les serveurs ainsi que la nourriture et les boissons, l’opération sera considérée comme une prestation de restauration. Il s’agit alors d’appliquer 12% de TVA pour la nourriture et 21% de TVA pour la boisson et la prestation de service.

Service traiteur (sans prestation de service), friterie et snack

Pour le service traiteur, friterie et snack la livraison de nourriture est taxée au taux de 6% de TVA.  Les livraisons de boissons sans service suivent quant à elles les taux applicables à la vente en magasin ou chez le grossiste à savoir : principalement 6 % pour les boissons non alcoolisées et 21 % pour les boissons alcoolisées.

 

Lorsqu’un même prestataire effectue la prestation de service et la livraison de nourriture et boisson, le fait de facturer séparément la livraison de nourriture à 6% TVA et la prestation du service à 21% TVA n’est pas légal.  Ce n’est possible que s’il s’agit de deux professionnels distincts. Dans ce cas, la TVA de 6 % sur les aliments et de 21% ou de 6 % pour les boissons (voir supra) est appliquée par le prestataire traiteur et le taux de 21 % TVA est appliqué par le prestataire de service.

Enfin, nous pourrions résumer l’application des taux TVA de la façon suivante :

Restaurant  : Banquet  : Traiteur  :
(service inclus) (avec service) (sans service)
Nourriture : 12 % Nourriture : 12 % Nourriture : 6 %
Boisson : 21 % Boisson : 21 % Boisson sans alcool : 6 %
Service : 21 % Boisson alcoolisée : 21 %
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